Le 13 novembre
Le 13 novembre 1332 : Lucerne s’allie aux cantons paysans
Le 13 novembre 1332, la ville de Lucerne s’allie aux cantons paysans dans leur lutte contre les Habsbourg. C’est l’ébauche de la future confédération helvétique.
VICTOIRE DES TROIS CANTONS À MORGARTEN

Le 15 novembre 1315, à Morgarten, au sud de Zurich, les montagnards des Trois Cantons (Uri, Schwyz et le demi-canton de Nidwald), repoussent les troupes du duc Léopold d’Autriche, seigneur de Habsbourg.
C’est l’une des rares fois, au Moyen Âge, où des communautés paysannes réussissent à s’émanciper de leur suzerain féodal. Dans le reste de l’Europe, les révoltes paysannes débouchent sur des jacqueries sans issue.
Indépendance confirmée
Quelques années après le célèbre serment de Rütli, la victoire de Morgarten renforce la cohésion des cantons alpins. Elle leur rallie les cantons environnants et surtout les villes de Zurich, Bâle et Berne. Ces communes libres, bien que bourgeoises, font front commun avec les paysans contre les prétentions des Habsbourg.
Un siècle plus tard, à la fin du XVe siècle, les Suisses confédérés devront encore se battre contre le duc de Bourgogne Charles le Téméraire, désireux de reconstituer à son profit l’ancienne Lotharingie de l’époque carolingienne. Ces paysans austères se révèleront alors comme les soldats les plus redoutables d’Europe, capables d’en remontrer aux plus puissants chevaliers de la noblesse…
Quelques jours suffisent en effet aux cantons pour lever plusieurs dizaines de milliers de fantassins.
Dès que la consigne leur en est donnée, les Confédérés quittent sans attendre leur ferme, prennent leur longue pique et se mettent en ordre de marche. Au moment de l’attaque, tandis que les trompes de montagne terrorisent l’ennemi par leurs sonorités tonitruantes, les Confédérés n’ont guère de mal à repousser les assauts des cavaliers grâce à leurs longues piques.
Le jour de la Saint-Brick,
Le massacre des Danois, le 13 novembre 1002

À l’aube froide du 13 novembre 1002, l’air en Angleterre portait un silence lourd, prélude à une journée marquée par le fer et la trahison.
Le roi Æthelred II, appelé par la postérité l’Indécis, a ordonné que tous les Danois résidant dans son domaine soient exterminés.
Selon lui, le royaume était infesté d’espions et de conspirateurs nordiques qui préparaient le retour des incursions vikings.
Ce décret, prononcé au nom de la sécurité et de la foi, s’est rapidement transformé en écho de douleur.
Les villages ont été rasés, les foyers brûlés, les innocents confondus avec les coupables.
À Oxford, les réfugiés ont cherché asile à l’église Saint Frideswide, mais la fureur du peuple a transformé le temple en tombe : les portes furent scellées, et le feu, vorace, a consumé les chants de ceux qui demandaient grâce.
Ainsi est né ce dont l’histoire se souviendrait comme le massacre de la Saint-Brick.
Les rivières ont emporté des corps, les cendres ont couvert les champs, et la peur a semé une haine que des siècles n’ont pas réussi à effacer.
Mais au-delà du sang, ce qu’il a enseigné ce jour-là était le prix des décisions prises par la peur :
lorsque le pouvoir se sent coincé, la raison se déguise en justice, et la punition devient la rédemption pour les yeux des faibles.
Plusieurs années plus tard, entre les moines du nord et les voyageurs du continent, on murmurait que ce jour-là les dieux anciens pleuraient, parce que ce ne sont pas les Vikings ou les Anglo-Saxons qui sont morts…
mais l’équilibre entre les hommes et leur parole.
L’acier rouille, les royaumes tombent, mais la mémoire reste, comme une épée enfouie dans la pierre du temps. Et quiconque se souvient sans haine, mais sans oubli, maintiendra vivant le feu qui protège la vérité.
Que chaque siècle garde sa blessure,
✠ Message Templier
que chaque blessure se souvienne de sa leçon.
Les peuples se lèvent, les empires tombent,
mais seule la connaissance rachète les ténèbres.





