Le 5 août
Le 5 août est le 217e jour de l’année du calendrier grégorien, le 218e en cas d’année bissextile. Il reste 148 jours avant la fin de l’année.
C’était généralement le 18e jour du mois de thermidor dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour de l’amande.

Saint Abel de Lobbes Bénédictin d’origine écossaise, puis archevêque de Reims (+ 770)
Malgré sa bonne réputation, Charles Martel, vainqueur des Arabes à Poitiers, fut aussi un grand amateur des biens d’Église dont il s’emparait par personnes interposées, en nommant des abbés de monastères et des évêques qui partageaient avec lui les revenus ecclésiastiques.
Pépin le Bref, son fils, voulut réformer cette manière de faire et il nomma Abel, moine de Lobbes en Belgique, comme évêque de Reims. L’évêque destitué, Milon, lui rendit la vie impossible d’autant que Pépin de Bref était fort occupé à guerroyer. Au bout de trois ans, lassé, saint Abel se retira dans son monastère. Il donna à l’Eglise sa prière pour compenser ce qu’il ne pouvait lui donner par son ministère épiscopal.
Autre biographie:
Moine d’origine irlandaise (ou écossaise, selon certains auteurs). Dès qu’il en a la possibilité, il émigre en France avec plusieurs compagnons et offre ses services à Pépin d’Hérisal qui les envoie évangéliser la Frise. Le succès de son entreprise incite Saint-Boniface à lui confier le pallium de l’archevêché de la ville de Reims, qui depuis le décès de Saint-Rigobert est occupé par Milon, un usurpateur autoproclamé. Mais rapidement, Abel doit subir l’hostilité des partisans de Milon, qui refusent d’accepter Abel. Celui-ci décide donc de quitter son archevêché et se retire à l’abbaye bénédictine de Lobbes (Belgique), dont il est plus tard nommé abbé (+ vers 750)
Dictons
« À la Saint-Abel, temps de miel » ou « à la Saint-Abel, faites vos confitures de mirabelles. »
« S’il pleut à la Bonne-Dame des Neiges, l’hiver sera humide ou neigeux, et s’il ne pleut pas ce jour-là, il fera un hiver sec » ou « à la fête de Notre-Dame des Neiges, si le vent est fort, cher est le blé. »
Astrologie
Signe du zodiaque : quatorzième jour du signe astrologique du lion.
Évènement
Le massacre de Lachine (le 5 août 1689)

Ce massacre aurait eu lieu dans la nuit du 4 au 5 août. Les Iroquois, aux amériques ennemis des Français, supportent mal leur présence qui barre leur route pour la chasse au castor.
Suite à un orage violent avec grêlons, 1 500 Iroquois attaquent par surprise le village de Lachine et y massacrent les habitants. Le nombre de personnes tuées varie énormément d’un article à un autre. L’Encyclopédie canadienne parle de 24 morts et de 90 prisonniers. Dans Chronologie de l’histoire du Québec, on mentionne le chiffre de 200 morts et dans Wikipédia, on déclare 97 morts.
Qui dit vrai?
Il faut retenir que le massacre a bien eu lieu et que ce ne fut pas la seule fois car les colons français ont dû faire face aux Amérindiens pendant des décennies. La Paix de 1701 a mis fin aux hostilités et a permis à Montréal de devenir la plus grande ville du Québec.


Le 5 août 1392, lors d’une journée de forte chaleur, Charles VI traverse la forêt du Mans pour rendre une visite musclée au duc de Bretagne qui n’a pas voulu lui livrer Pierre de Caron qui avait tenté de tuer Olivier de Clisson, amis et proche du roi.
Soudainement, le roi s’arrête dans sa chevauchée, fait demi-tour et attaque sa garde personnelle, manquant de tuer son frère Louis d’Orléans de peu, mais tuant tout de même quatre chevaliers au passage.
On l’emmènera alors au calme du Vivier, où son médecin lui adaptera un jeu de carte rien que pour lui ; le jeu de carte à la française vient d’être inventé.
Ainsi, le roi pouvait jouer avec les personnages de la cour, le roi, le valet… et pour la première fois dans l’histoire de France, une femme est représentée dans un jeu, la reine.
La légende raconte que ce serait sa belle maîtresse, Odinette de Champdivers, surnommée « la petite reine », qui aurait eu vent de tziganes qui auraient amené ce jeu à Paris.
Ayant pris connaissance de ce jeu, elle aurait demandé au maître cartier Jaquemin Gringonneur de lui créer un jeu semblable.
Ce jeu entrera dans les archives par le livre de compte de l’argentier de la maison du roi, Charles Poupart, le 1er février 1392 :
« Donné à Jaquemin Gringonneur, peintre, pour trois jeux de cartes, à or et à diverses couleurs, ornés de plusieurs devises, pour porter devers le seigneur roi, pour son esbattement (plaisir), LVI (56) sols Parisis »
Jean Joseph Rive (1780) rapporte:
« Il y a un Registre de la Chambre des Comptes de Paris, dans lequel on lit qu’il fut payé à Jacquemin Gringonneur, Peintre, la somme de 56 sols parisis, pour trois jeux de cartes à or & à diverses couleurs, de plusieurs devises, pour porter devers ledit Seigneur (Roy), pour son ébattement.
Menestrier, ci-dessus, p. 175, tome 2; Bullet, ci-dessus, p. 26; Saint-Foix, p. 330, tome 3 de ses Œuvres; & le Baron de Heineken, p. 237
